« Pour vaincre l’exclusion, on pense d’abord aux besoins matériels des personnes à la rue, que ce soit le logement, le travail ou la santé,
mais leur quête la plus fondamentale est d’être reliés à d’autres.
Un homme ne peut se refaire que lorsqu’il se sent attendu,
lorsqu’il est de nouveau quelqu’un pour d’autres.
Il ne s’agit pas seulement de manques à combler
mais de potentialités à révéler »
Fr Pedro Meca, Travailleur social
Plusieurs principes tiennent à cœur aux professionnels de la PASS.
Proposer une prise en charge globale : médicale et sociale
L'intrication des problématiques médicales et sociales est telle que soigner des personnes en situation
précaire relève à minima d'un travail en binôme. Si ce travail du médecin et de l'assistante sociale n'est pas fait main dans la main, alors, le plus souvent, la prise en charge n'est pas effective.
Proposer de recevoir sans RDV et avec RDV
L'absence de logement, de ressources et de réseau social engendre une perte de repères dans le temps et dans l'espace. C'est pourquoi faciliter l'accès aux soins est souvent indissociable d'un accès sans RDV. mais pour d'autres nous constatons que la prise de rdv est rassurant et facilitant.
Être un relais entre la ville / les associations et l'hôpital
Pour les plus démunis, se faire soigner et prendre soin de son corps est une démarche souvent difficile. C'est un acte de socialisation. La PASS se veut une passerelle : repérés et accompagnés par les associations, les patients consultent le temps qu'il faut sur la PASS avant d'être dirigés vers des partenaires de la ville.
« (...) rappeler ce trait essentiel de la vulnérabilité, à savoir qu’elle peut – notamment quand fait l’objet d’un soin – être capacitaire »
Cynthia Fleury, Le Soin est un humanisme, Gallimard, Collection Tracts, n°6, 2019. pp.39-41